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Intervention de l’Ambassadeur Duly Brutus
A la séance du 13 décembre 2013
Du Conseil Permanent de l’OEA, autour de la Commémoration des
65 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme

 

Monsieur le Président,

 

amb brutus 080713Je voudrais d’abord, au nom de la Mission Permanente d’Haïti, remercier les différentes Missions qui ont proposé d’ajouter ce point à l’ordre du jour de cette séance.

 

En effet, le monde libre vient de commémorer les 65 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, instrument historique de la lutte contre l’oppression, la discrimination raciale, la violence, l’exclusion. C’est désormais un acquis de notre culture démocratique commune que les droits de l’homme et les libertés individuelles sont inaliénables. Cette journée est aussi une occasion pour faire résonner les valeurs du contenu de ce document qui sont encore actuelles et pertinentes.

 

Comme vous le savez, les Nations Unies ont retenu cette année le thème « 20 ans au service de vos droits » en vue de commémorer les vingt ans de la création du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme avec la mission principale de promouvoir, contrôler et de renseigner sur le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans le monde.

 

Monsieur Le Président,

 

La promotion des Droits de l’homme au regard de la mobilité sociale, de la migration internationale, des conflits sociaux, politiques, et religieux qui perdurent, s’augmentent, s’expriment dans leur diversité culturelle et géographique, n’est pas un simple sujet de philosophie.

 

Aujourd’hui, plus qu’avant, les droits de l’homme représentent un lieu impératif d’action. Au-delà des différences d’appréciation sur tel ou tel aspect des droits qui mérite une attention particulière à un moment particulier, le principe fondamental pour nous tous demeure celui de la liberté intrinsèquement liée à la dignité reconnue à tout être humain.

 

Nous nous réjouissons ainsi autant de l’importance accordée au respect des droits humains que de l’effort traduit par la mise en place de mécanismes de protection dont notre Organisation continue de consolider par le biais du système interaméricain . Nous saluons vivement ces initiatives qui ne manquent pas d’inspirer nos travaux au sein de l’OEA. Convenons-nous que de telles actions représentent la meilleure garantie permettant à chaque citoyen de mieux faire valoir, protéger et défendre ses droits fondamentaux.

 

Monsieur le Président,

 

La Démocratie dans notre région jouit d’une excellente santé; et, j’en veux pour preuve, les nombreuses élections tenues récemment, ainsi que les prochaines à venir sur notre continent qui semblent marquer une rupture avec une certaine tradition. Néanmoins, plus la démocratie se stabilise dans nos différents Etats, plus nous voyons que l’exigence de la protection des Droits de l’homme se fait sentir, plus nous devons veiller à ce que nos instruments répondent aux exigences de plus en plus complexes dans la protection des droits fondamentaux.

 

Nous sommes unanimes à reconnaitre que, pendant ces 65 ans, des progrès considérables ont été faits. Toutefois, les défis actuels, à la construction d’une culture des valeurs de tolérance et de respect des droits de l’homme dans nos sociétés, restent encore de taille.

 

Pendant que le monde entier honore la mémoire du feu Président Nelson Mandela pour avoir été un apôtre de la réconciliation, un défenseur non violent des droits des opprimés de son pays, ce moment doit nous conduire à l’autel de réflexion pour voir comment nous pouvons faire mieux pour la construction d’une société respectueuse de la dignité de l’homme.

 

Il est donc indéniable que la promotion des Droits de l’Homme occupe une place privilégiée au sein de notre Organisation et doit l’être tout aussi au sein de nos Etats membres. Le constat est palpable. Nous sommes en présence d’un édifice inachevé et la pierre de chacun de nous est indispensable pour la construction graduelle de cet édifice que nous devons garder et protéger ardemment. En effet, on ne peut pas renforcer la Démocratie sans renforcer les structures judiciaires devant garantir les procédures à même de favoriser l’accès à la justice pour tous. Le respect scrupuleux des droits de l’homme est la seule voie garantissant la pérennité de la démocratie. Tout être humain a des droits et ces droits doivent être respectés partout où il est.

 

Je vous remercie.